En octobre, les start-up tricolores ont amassé près de 72M Euros, soit peu ou prou le même montant que le mois dernier. Sur ce rythme,
l’année 2013 pourrait se révéler encore plus fructueuse que la précédente.
Le capital-risque français avait clos 2012 sur une note d’optimisme évidente, porté par des investissements en hausse de 28,5% par rapport à 2011, année où seuls 535M Euros avaient été récoltés par les jeunes pousses tricolores.
Le millésime 2013 pourrait quant à lui s’inscrire dans la droite lignée de la bonne performance signée l’an passé. Selon notre baromètre du capital-risque, 72,75M Euros ont été amassés par les start-up françaises durant le mois d’octobre, grâce à une multitude de tours de table généreux. Certes, le p.i.p.e. à environ 20M Euros de MedTech contribue très fortement à ce chiffre, mais celui-ci a aussi bénéficié d’une demi-douzaine d’augmentations de capital de plus de 4M Euros. Parmi celles-ci, Theravectys sort du lot par l’envergure de la somme récoltée, 14,7M Euros, mais aussi par la nature de ses investisseurs. La biotech francilienne a sollicité une douzaine d’actionnaires privés où figurent notamment Tethys, le holding de la famille Bettencourt, et Financière Idat, la structure contrôlée par Philippe Oddo.
Avec près de 620M Euros amassés lors des dix derniers mois, les start-up tricolores ont donc fait le plein de fonds propres. Et les deux derniers mois de l’année devraient a priori suivre cette tendance. Dans l’Hexagone, le microcosme du venture a fourbi ses armes avec de multiples levées de fonds bouclées au second semestre. En témoigne la double collecte de Partech International sur ses véhicules PartechVI (130M Euros) et Partech Entrepreneurs (30M Euros), ou celle d’EdRIP, qui a fini sa quête pour BioDiscovery 4 (192M Euros). Sans oublier le succès des fundraising d’Idinvest Partners pour son fonds numérique, dont le premier closing (60M Euros) est intervenu à la suite du soutien de Lagardère, ou encore celui de Serena
Capital, qui a engrangé 100M Euros pour le premier closing de son deuxième FCPR. Pour autant, les coups de rabot sur les FIP et les FCPI invitent à une certaine retenue. Les véhicules retail n’ont collecté que 646M Euros, l’an dernier – contre 1,18Md Euros en 2008. Et il y a peu à espérer de la campagne 2013, attendue à la baisse par la plupart les gérants. Même si celle-ci bat son plein.
Par Aroun Benhaddou